Le président palestinien Mahmoud Abbas a déclaré qu##il organiserait des élections présidentielles et législatives en 2009 si aucun accord de réconciliation avec le Hamas n##est conclu avant le 31 décembre. Cette position a aussitôt été rejetée par le mouvement islamiste, qui contrôle la bande de Gaza depuis un an et demi. Le chef de l##Autorité autonome a déclaré devant la direction de l##Organisation de libération de la Palestine (OLP) qu##il préside qu##il prendrait éventuellement un décret en ce sens au début de l##an prochain. Les élections pourraient avoir lieu 90 jours après la publication de ce décret.
Le mouvement islamiste a menacé de ne plus reconnaître Mahmoud Abbas comme président à l##expiration de son mandat, le 9 janvier prochain. Il réclame une nouvelle présidentielle mais rejette l##idée d##organiser en même temps des élections législatives qui pourraient lui être défavorables. Abbas affirme de son côté que la loi lui donne le droit de rester au pouvoir jusqu##en 2010. “C##est un appel illégal et anticonstitutionnel”, a déclaré Faouzi Barhoum, porte-parole du Hamas, qui y a vu une confirmation de “l##intention d##Abbas de saboter le dialogue” entre les deux factions palestiniennes. Le mandat d##Abbas expire en janvier, celui du Conseil législatif palestinien, dominé par le Hamas, en 2010. Mahmoud Abbas n##a donné aucune idée de la manière dont pourraient être organisées des élections sur le territoire contrôlé par le Hamas ni envisagé un boycott de la part du Mouvement de la résistance islamique. L##Egypte s##efforce vainement depuis des mois de réconcilier les deux camps, qui se rejettent la responsabilité de l##échec des discussions.
Le président de l##Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, dont le maintien à ce poste après le 8 janvier est contesté par ses rivaux du Hamas, a été désigné depuis certains jours “président de la Palestine” par une instance clef de l##OLP, ont annonce des responsables. Le Conseil central de l##Organisation de Libération de la Palestine (CCOLP), réuni à Ramallah en Cisjordanie, a désigné Abbas lors d##un vote “président de l##Etat de Palestine”, selon les responsables. Le CCOLP compte 120 membres. Une majorité de ceux présents à la réunion ont voté en faveur de la nomination de Abbas à ce poste. Cette mesure semble destinée à renforcer Abbas face aux islamistes du Hamas qui contrôlent Gaza et qui ont d##ores et déjà fait savoir qu##ils ne reconnaîtraient plus Abbas comme président de l##Autorité palestinienne après le 8 janvier 2009, date de l##expiration de son mandat de quatre ans. “L##Etat de Palestine” a été symboliquement proclamé par Yasser Arafat en 1988 mais n##a toujours pas vu le jour sur le terrain en raison de l##occupation israélienne. Arafat, décédé en novembre 2004, fut désigné en 1989 premier président de cet Etat par le CCOLP. Le vote du CCOLP est survenu quelques heures après que Abbas a annoncé son intention de convoquer des élections générales au début de l##année prochaine faute d##un accord de réconciliation d##ici là avec le Hamas, qui l##a délogé du pouvoir à Gaza en juin 2007.
Le mouvement islamiste, qui contrôle le Parlement de l##Autorité palestinienne, dont le mandat n##expire pas avant janvier 2010, a rejeté la tenue d##un tel scrutin. La date d##expiration du mandat d##Abbas est au coeur d##une polémique entre le Fatah et le Hamas. La loi fondamentale, Constitution de l##Autorité palestinienne, invoquée par le Hamas, fixe à quatre ans le mandat du président de l##Autorité palestinienne. Abbas a été élu le 8 janvier 2005. La loi électorale, sur laquelle s##appuie le Fatah, stipule elle que les élections présidentielle et législatives doivent se tenir en même temps, ce qui reviendrait à proroger le mandat d##Abbas d##un an, puisque le Parlement actuel dominé par le Hamas avait été élu en janvier 2006 pour quatre ans.
L##OLP, qui regroupe les principaux mouvements nationalistes palestiniens, mais pas le Hamas, chapeaute l##Autorité palestinienne née des accords d##Oslo sur l##autonomie palestinienne de 1993. Le CCOLP est habilité à prendre des décisions politiques importantes. C##est cette instance qui avait entériné en 1994 la création de l##Autorité palestinienne et il dispose du pouvoir de la dissoudre. Le nouveau titre d##Abbas s##ajoutera à ses fonctions de président de l##Autorité palestinienne, chef de l##OLP et chef du parti Fatah.
Si le dialogue échouerait
D##autre part, le président palestinien Mahmoud Abbas a annoncé qu##il convoquerait des élections générales début 2009 si le dialogue avec le mouvement islamiste Hamas devait échouer. En réponse, le mouvement islamiste Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, a rejeté dimanche la tenue d##éventuelles élections générales. “Nous rejetons l##appel à des élections (du président Mahmoud Abbas) qui est illégal et inconstitutionnel”, a affirmé un porte-parole du Hamas à Gaza, Fawzi Barhoum, assurant que la Loi fondamentale palestinienne (Constitution) n##autorisait pas Abbas à convoquer de tels scrutins. Mahmoud Abbas “souhaite simplement prolonger son mandat pour rester président et continuer les négociations avec Israël”, a-t-il ajouté. “Si le dialogue ne réussit pas, au début de l##année, il y aura un appel et un décret présidentiel pour la tenue d##élections législative et présidentielle”, a quant à lui affirmé Abbas devant le Conseil central de l##OLP (CCOLP), une instance clef de l##Organisation de libération de la Palestine.
Il a toutefois assuré qu##il était “prêt à poursuivre le dialogue dans lequel nous mettons tous les efforts pour qu##il réussisse”. Abbas a présenté au vote du CCLOP un texte, basé sur une proposition égyptienne d##accord, qui doit servir de point de départ à un nouveau round de discussion avec le Hamas. Le document, qu##il a lu devant les membres du CCOLP, prévoit “la création d##un gouvernement provisoire accepté par toutes les factions et respectant le programme de l##OLP”, qui reconnaît Israël et a accepté le principe de deux Etats israélien et palestinien vivant côte à côte. Le texte stipule également que “l##OLP restera ouverte au dialogue” avec Le Hamas. Il prévoit aussi “la réforme des services de sécurité palestiniens”, une question qui a provoqué de nombreux conflits entre le Fatah, le mouvement d##Abbas, et le Hamas. Une nouvelle fois, Abbas a accusé le Hamas d##être responsable de l##échec d##une rencontre au Caire, qui devait s##ouvrir début novembre, mais auquel le Hamas a refusé de participer en raison d##arrestations de ses militants en Cisjordanie.
Cessez-le-feu
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A noterqu##un accord a été conclu entre les factions de la résistance palestinienne dans la bande de Gaza et Israël, a annoncé le Hamas. L##accord comprend l##engagement de cesser les tirs sur des cibles israéliennes en échange de l##ouverture des points de passage de la Bande de Gaza assiégée par Israël, a annoncé un haut dirigeant du Hamas. Ayman Tahaun, un responsable du Hamas a annoncé qu##il avait reçu un appel téléphonique des services des renseignements égyptiens, vendredi, qui transmettait un message en provenance d##Israël demandant de renoncer aux opérations en échange de l’ouverture des points de passage. Israël a maintenu une fermeture presque totale de la bande de Gaza depuis le 4 Novembre. Les 1,5 million d##habitants de la Bande de Gaza manquent grandement de nourriture et d##électricité. L##accord rétablira pour l’essentiel une trêve qui est entrée en vigueur en Juin.