Le procureur général Mamdouh Marei a annoncé mercredi dernier l##arrestation de 49 agents présumés du Hezbollah libanais soupçonnés de vouloir “déstabiliser la sécurité générale de l##Egypte”. Selon le communiqué du gouvernement, ces hommes avaient été chargés par le groupe libanais d##observer et de recueillir des renseignements dans les villages situés le long de la frontière séparant entre l##Egypte et la Bande de Gaza, dans des sites touristiques du Sinaï et près du canal de Suez. Ils auraient aussi reçu des explosifs et la formation pour s##en servir. De sa part, le Hezbollah n##a pas fait de commentaire. Les relations sont très tendues entre l##Egypte et le Hezbollah depuis que le groupe islamiste a reproché au Caire de ne pas avoir fait cesser l##offensive militaire israélienne dans la Bande de Gaza en janvier dernier. Cette opération avait fait plus de 1.400 morts, civils et combattants confondus, côté palestinien. Dans ce contexte, le procureur de l##Etat égyptien a accusé le mouvement chiite libanais du Hezbollah de planifier des attentats en Egypte et de faire du prosélytisme chiite en Egypte, qui est essentiellement sunnite. “Le procureur de l##Etat a reçu un communiqué de la Sécurité d##Etat qui montre que des dirigeants du Hezbollah libanais ont appelé leurs cadres à recruter des membres pour le mouvement”, selon un communiqué du procureur de l##Etat. Cette campagne vise à “mener des actes d##agression à l##intérieur du pays”, poursuit le texte, accusant le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah d##avoir désigné des membres du mouvement à cette fin. La police égyptienne a arrêté 49 personnes dans le cadre de cette affaire, ajoute le procureur, sans précision de date. A Beyrouth, le Hezbollah s##est refusé à tout commentaire dans l##immédiat. A noter que des Libanais et des Palestiniens figuraient parmi les personnes arrêtées. Ces personnes sont soupçonnées d##avoir loué des maisons près du canal de Suez afin d##y surveiller les mouvements et d##avoir effectué des reconnaissances de sites touristiques du nord et du sud du Sinaï. Elles sont également soupçonnées d##avoir loué des maisons dans la partie égyptienne de Rafah, une ville qui s##étend de part et d##autre de la frontière entre l##Egypte et Gaza, territoire palestinien contrôlé par le mouvement islamiste Hamas, pour faire passer des armes à Gaza. Prosélytisme chiite Les suspects sont accusés en outre de “prosélytisme chiite”, selon le communiqué du procureur. L##Egypte accuse l##Iran, très majoritairement chiite et qui soutient le Hezbollah, de vouloir dominer le Moyen-Orient. L##Iran a rompu ses relations diplomatiques avec l##Egypte en 1980, après la Révolution islamique, pour protester contre la reconnaissance d##Israël par l##Egypte. Depuis, l##Egypte et l##Iran ne disposent plus que de sections d##intérêts dans leurs capitales respectives. Ces terroristes portent les nationalités des certains pays arabes en plus de la nationalité iranienne, y compris des Libanais, des Palestiniens, des Syriens, des Egyptiens, des Soudanais, plus 2 iraniens travaillant dans une chaîne iranienne au Caire. Ces terroristes ont planifié de réaliser des attentats . En janvier, en pleine offensive israélienne contre le Hamas, le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah s##en était violemment pris à l##Egypte, appelant les Egyptiens à manifester “par millions” pour obtenir l##ouverture du terminal de Rafah et briser le blocus de la bande de Gaza. Le Caire avait vivement réagi, en l##accusant d##être un d##agent de l##Iran.