Le président américain Barack Obama a fustigé jeudi soir les critiques “mesquines” et autres “fausses théories” formulées contre le plan de relance de l##économie de plus de 900 milliards de dollars débattu au Sénat des Etats-Unis.
Les Américains “n##ont pas voté pour de fausses théories du passé, pas plus qu##ils n##ont voté pour (entendre) des arguments abscons et des politiques mesquines”, a déclaré le président américain dans une de ces attaques les plus virulentes à l##encontre de l##opposition républicaine.
“Ils n##ont pas voté pour le statu quo, ils nous ont envoyés ici pour amener le changement. Nous leur devons de l##apporter”, a-t-il lancé avec fermeté.
Or, “c##est un moment où il faut prendre des décisions à la mesure de l##un des plus grands défis de notre temps”, a-t-il ajouté depuis Williamsburg (Virginie, est), où il a rencontré des membres démocrates de la Chambre des représentants.
Les débats sur le plan de relance ont été ajournés jeudi soir au Sénat en raison d##âpres tractations sur de possibles réductions des dépenses. Toute la journée, la majorité démocrate a tenté de rallier des républicains effrayés par le coût astronomique du plan, le manque de réductions fiscales et l##absence de dispositions en faveur du logement.
Barack Obama a également rejeté les arguments soulevés par les républicains accusant le plan de relance de présenter un risque pour le déficit du budget, qui devrait déjà atteindre plus de mille milliards de dollars.
“J##ai trouvé ce déficit quand je suis arrivé” à la Maison Blanche, a-t-il remarqué, pointant la responsabilité de l##administration de son prédécesseur George W. Bush.
“J##ai trouvé la dette nationale emballée dans un gros paquet cadeau quand je suis entré dans le Bureau ovale”, a-t-il ajouté sur le ton de l##ironie.
Gates critiqué
L##Association américaine de défense des libertés civiles (Aclu) a critiqué le secrétaire américain à la Défense Robert Gates en l##accusant de ne pas soutenir le décret du président Obama ordonnant la fermeture de Guantanamo et la suspension des procédures judiciaires.
“Le décret signé par le président Obama ordonnant la fermeture de Guantanamo et l##arrêt des procédures judiciaires n##est semble-t-il pas arrivé jusqu##au secrétariat à la Défense”, a estimé Anthony Romero, président de l##Aclu, lors d##une conférence de presse.
Le décret a été signé le 22 janvier, au deuxième jour de mandat de Barack Obama.
Mais une semaine plus tard, un juge militaire a refusé d##accéder à la demande de l##accusation, répondant à l##ordre du président, de suspendre pendant 120 jours la procédure dont il a la charge.
Du coup, le Saoudien Abd al-Rahim al-Nashiri, accusé d##avoir participé à l##attentat du navire américain USS Cole, au Yémen en 2000, qui avait tué 17 personnes, doit comparaître lundi à Guantanamo pour dire s##il plaide coupable ou non.
“Le secrétaire à la Défense a certainement la capacité d##arrêter ces procédures”, a déclaré M. Romero. “Il faut savoir si c##est la main droite qui ne sait pas ce que fait la main gauche, si c##est une révolte dans l##administration Obama ou si le nouveau secrétaire Gates est juste le même que l##ancien secrétaire Gates”, a-t-il poursuivi.
Robert Gates, qui a pris la tête du Pentagone fin 2006 nommé par George W. Bush, a été maintenu dans ses fonctions par Barack Obama.
M.V