2008 marque le Jubilé d’or de Watani. Durant toute cette année qui est en train de s’écouler, Watani a dû fouiller dans ses archives pour présenter à ses lecteurs les sujets les plus remarquables que le journal a traités depuis sa fondation. Pour couronner les efforts de cette année, la famille et les amis de Watani se sont réunis lundi dernier pour une réception qui a été donnée dans la nouvelle salle Iris de l’hôtel Sonesta, appartenant aux Ghabbour.
L’évènement était destiné en particulier à honorer tous ceux qui ont contribué d’une manière ou d’une autre à Watani depuis sa fondation en 1958.
Le Pape et les amis parmi nous
Le Pape Chenouda III n’a été empêché ni par son âge ni par ses multiples responsabilités de faire la joie des présents et d’assister à la fête. Dès son arrivée, il a été accueilli par tous les invités qui l’attendaient en dehors de la salle jusqu’ à ce qu’il a coupé le ruban qui marquait l’inauguration d’Iris.
Dès que le Pape est entré, tout le monde l’a suivi pour trouver la salle sous sa belle forme et voir quatre écrans montrant tous le portrait d’Antoun Sidhom, le fondateur de Watani.
Plusieurs amis de Watani étaient présents. M. Youssef Sidhom, le rédacteur en chef les avait invités. Parmi eux citons l’Anba Bishoy, le Secrétaire du Saint Synode, l’Anba Moussa, l’archevêque de la jeunesse, l’Anba Eremia et l’Anba Yoanes, les Secrétaires du pape, Dr Moustapha al-Féqi, président de la Commission des relations extérieures de l’Assemblée du peuple, le conseiller Nabil Merham, président du Conseil d’État, Dr Sarwat Bassily, Assistant du Majlis El-Melli, le conseiller Édouard Ghaleb, Secrétaire du Majlis El-Melli, M. Mounir Ghabbour et M. Amine Fakhry Abdel Nour.
La famille d’Antoun Sidhom ainsi que sa femme Mme Samira Sidhom ont aussi assisté à cet événement. Mme Samira Sidhom qui a été tant émue par cette occasion a en fait, selon son fils Youssef, pris l’événement à sa charge.
Trophée singulier
M. Youssef Sidhom a prononcé une allocution dans laquelle il a remercié le Pape Chenouda III et toute l’assistance pour avoir pris part à cette cérémonie. Il a indiqué que le travail à Watani est une mission. M . Youssef Sidhom a dit qu’il n’était pas initialement journaliste, vu sa formation d’architecte. Il s’est toutefois intéressé à Watani car il a senti que ce journal assumait une mission. Il a enfin fait part de sa joie pour avoir travaillé à Watani et d’avoir été honoré en devenant membre de l’Ordre des journalistes. Ensuite il a honoré le Pape Chenouda III, Mme Antoun Sidhom, en l’honneur à titre posthume de son époux, l’Anba Bishoy,l´Anba Moussa,l’Anba Eremia et l’Anba Yoanes. Chacun a reçu un trophée avec l’emblème de Watani sur laquelle était inscrit le nom de chacun d’eux. Ils ont aussi reçu des certificats de reconnaissance pour leurs contributions à Watani.
En guise de reconnaissance bien méritée envers leur rédacteur en chef, M. Youssef Sidhom, Safwat Abdel Halim, directeur de rédaction de Watani et Samia Sidhom, directrice de rédaction de Watani International ont représenté toute l’équipe en présentant à M. Sidhom un trophée singulier. Le trophée n’était que la première page de Watani imprimée sur une plaque en cuivre, avec un article rédigé par les journalistes de Watani sur M. Youssef Sidhom et sa photo avec son père Antoun. Youssef Sidhom a été surpris et ému par ce geste et il a pensé qu’il ne devait pas être honoré différemment que le reste de l’équipe. En lui présentant le trophée, M. Abdel Halim a parlé de la fermeté de Sidhom au travail d’une part et de son bon cœur et son humanité d’une autre part.
International – Francophone
Les allocutions et la mise à l’honneur ont suivi. Mme Samia Sidhom a très finement raconté son expérience avec son bébé de huit ans : Watani International qui, d’après elle, dépend toujours de Watani. Elle a aussi parlé de l’émotion qui accompagne le travail au journalisme, avec l’arôme de l’air de famille qu’implique le travail à Watani. Elle a aussi révélé que l’idée de publier des pages en anglais avait commencé par le souhait des Coptes qui vivaient surtout en Amérique et qui voulaient que leurs enfants qui ne lisaient pas l’arabe puissent lire des pages en anglais qui présenteraient des événements, des nouvelles et même un goût de la culture de l’Égypte. Elle a conclu son allocution en disant : « Si Watani International est mon bébé, Watani est mon papa »
Mme Laura Hakim, directrice de rédaction de Watani Francophone a raconté comment elle a commencé à prendre part à Watani après son union à son époux Victor Salama. Elle a indiqué qu’elle est reconnaissante envers Sa Sainteté le Pape Chenouda III, le fondateur de Watani, M. Antoun Sidhom, le dirigeant de la marche de Watani, M. Youssef Sidhom, et son époux et compagnon de route, Victor Salama. Mme Laura a raconté comment elle suivait chaque semaine les articles du Pape Chenouda publiés dans le journalWatani. Elle s’est déclarée élève du chef de l’Eglise copte orthodoxe qui lui a donné le goût de la lecture en langue arabe. Mme Laura a fait savoir que le Pape Chenouda a exprimé sa joie quand elle l’a informé de l’intention de Watani de publier un supplément francophone. « Vous, à Watani, faites de bonnes choses », lui a-t-il dit pour l’encourager.
Mme Laura a cité des exemples parmi les plus de 140 livres rédigés par Sa Sainteté dont plusieurs ont été traduits en français.
Elle a en outre raconté comment elle trouva en son professeur, M. Antoun Sidhom, un cœur paternel et un grand encouragement.
Elle a aussi révélé comment cette mission l’a marquée. Mme Hakim a aussi parlé de Youssef Sidhom et de sa compassion envers son équipe.
Elle a rendu hommage à M. Youssef Sidhom pour sa profonde compréhension à l’égard de ses collaborateurs à Watani.
Mme Laura a raconté que son fils Michael était parti en mission à Zagazig pour couvrir les obsèques de l’Anba Yacobos. Ne trouvant pas de train pour retourner au Caire à l’heure, il téléphona à M. Youssef Sidhom pour lui dire qu’il prendra une Peugeot pour arriver à temps afin de publier l’article qui lui était demandé dans le journal. M. Youssef l’a alors rassuré lui disant que le plus important était qu’il retourne sain et sauf…
Tout aimable
Ensuite Youssef Sidhom, rejoint par sa mère et sa sœur ont coupé le gâteau blanc de Watani sur lequel son emblème verte était dessinée.
Il était temps pour l’allocution du Pape. Celui-ci a prononcé un discours aimable plutôt qu’une allocution formelle. Il a félicité Watani pour son Jubilé d’or et il a exprimé sa joie que le journal a pu poursuivre sa marche. Il a rappelé comment plusieurs journaux avaient bien commencé sans pouvoir poursuivre leur mission dans ce domaine valeureux de la presse. Le Pape a parlé du décret de Hamayon et il a dit qu’il n’est pas le seule à entraver la construction des églises. Le Pape a complimenté la stratégie de Watani en traitant les différents sujets et en incluant Chrétiens et Musulmans dans l’équipe de rédaction et d’écrivains. Il a relevé que Watani a toujours été un journal indépendant et que l’Église ne lui a jamais imposé aucune politique ou stratégie. Le Pape a admiré la diversité des sujets exposés par Watani en ayant des pages en anglais et en français et en ayant une copie Braille particulière pour les non-voyants.
Après avoir dégusté un bon dîner, et posé ensemble pour de belles photos, la famille et les amis de Watani sont partis avec un souvenir difficile à rayer.