Benoît XVI, dans une lettre adressé au Premier Ministre britannique, s##est adressé aux chefs d##État et de gouvernement qui se réunissaient à Londres pour le Sommet du G 20. Il a salué leur engagement à “coordonner les mesures nécessaires pour stabiliser le marché financier et permettre aux entreprises et aux familles de surmonter la récession et à la relance de l##économie mondiale en réformant et renforçant la gouvernance globale de manière à ce que ce type de crise ne se reproduise plus… La sortie de crise est possible ensemble et en évitant toutes mesures d##égoïsme national ou de protectionnisme”.
Le Pape évoque ensuite son récent voyage africain, qui lui a permis de voir de près la pauvreté extrême et la marginalisation, que cette crise mondiale risque d##aggraver. Il déplore que la partie subsaharienne du continent ne soit représentée au G 20 que par l##Afrique du Sud, et pas même par un organisme régional. Ce fait devrait conduire les participants de la réunion londonienne à “une profonde réflexion car ceux qui ont le moins droit au chapitre sont ceux mêmes qui souffrent le plus d##une crise dont ils ne sont pas responsables”. Cette crise mondiale, ajoute le Saint-Père, découle d##un déficit d##éthique et montre que l##éthique ne peut être étrangère aux mécanismes économiques. L##économie ne fonctionne bien que si elle inclut la dimension éthique”.
Puis il souligne la nécessité d##un sérieux renforcement de la coopération internationale en vue d##un développement humain intégral. La confiance fondamentale en l##homme, dans les hommes et femmes les plus pauvres d##Afrique comme d##autres régions frappées par la misère, constituera la preuve qu##on entend sortir de la crise sans exclusions et de manière stable, en évitant tout risque de nouveaux désordres. Benoît XVI unit enfin sa voix aux autres croyants et à toutes les cultures, “qui partagent la conviction de ce que l##élimination de la misère d##ici 2015, Objectif du Millénaire, demeure un des devoirs primordiaux de notre temps”.