Le président Hosni Moubarak a affirmé dans un entretien téléphonique avec le Premier ministre libanais, Fouad Siniora que l##Egypte ne permettait à personne de transgresser ses frontières ou de la déstabiliser.
Lors de cette conversation téléphonique, Moubarak a évoqué avec le Premier ministre libanais Fouad Siniora les accusations adressées contre les membres de la cellule du Hezbollah arrêtés en Egypte, ajoutant que cette affaire avait été transférée à la magistrature.
Les évolutions sur la scène libanaise et les prochaines élections parlementaires au Liban ont été également au menu de cet entretien.
D##autre part, le Conseil Consultatif a condamné le plan terroriste du Hezbollah visant à déstabiliser la sécurité de l##Egypte et à y commettre des actes de sabotage.
Les députés ont affirmé lors d##une séance du Conseil Consultatif dimanche dernier, leur soutien à la politique du président Hosni Moubarak qui place la sécurité de l##Egypte en tête de ses priorités.
De sa part, le président du Conseil Consultatif Safouat El-Chérif a indiqué que la sécurité de l##Egypte était une ligne rouge infranchissable et que les forces de sécurité égyptiennes étaient capables d##avorter toute tentative portant atteinte à la stabilité du pays.
M. El-Chérif a fait ces déclarations après l##examen d##une demande avancée par nombre de représentants des partis politiques et plus de 20 députés sur la réussite des forces de sécurité égyptiennes à arrêter un réseau terroriste relevant du Hezbollah.
Ces tentatives, a-t-il noté, n##obligeraient pas l##Egypte à céder à son rôle national en faveur de l##unité du rang palestinien et de la réconciliation interarabe face aux nombreux défis actuels.
Concernant ce sujet, le ministre d##Etat pour les Affaires juridiques et conseils parlementaires, Moufid Chehab a rejeté les propos tenus par Hassan Nasrallah selon lesquels les autorités égyptiennes auraient lancé une campagne contre la cause palestinienne et le mouvement Hamas.
M. Chehab a précisé que c##était l##Egypte qui avait été la cible d##une campagne et que personne n##avait œuvré en faveur de la cause palestinienne autant que l##Egypte.
Prendre pied en Egypte
Le ministre des Affaires étrangères Ahmed Aboul Gheit a accusé l##Iran, dans une interview publiée mardi dernier, d##utiliser le Hezbollah chiite libanais pour prendre pied en Egypte.
Téhéran “a utilisé le Hezbollah pour être présent en Egypte et pour dire aux Egyptiens: nous sommes là”, a-t-il affirmé au quotidien panarabe Acharq al-Awsat.
“L##Iran, et les partisans de l##Iran dans cette région, veulent transformer l##Egypte en demoiselle d##honneur de la reine iranienne couronnée quand cette dernière fera son entrée au Moyen-Orient”, a-t-il ajouté.
Les relations entre l##Egypte et l##Iran, déjà tendues, se sont dégradées depuis que Le Caire a annoncé la semaine dernière l##arrestation de 49 personnes accusées d##être affiliées au Hezbollah et d##avoir planifié des attaques sur le sol égyptien.
Réaction israélienne
A Jérusalem, un haut responsable israélien a annoncé que l##armée israélienne avait été placée en état d##alerte élevé le long de la frontière avec l##Egypte.
“J##aimerais pouvoir prendre des photos de tous ceux qui sont en train d##écrire en Iran et ailleurs. J##aimerais voir leurs yeux et leur visage lorsque leur mâchoire inférieure tombera d##étonnement à propos de ce que le procureur général va mettre dans son rapport”, a encore dit M. Aboul Gheit.
Le ministre faisait référence aux accusations portées contre les suspects.
Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a reconnu que le leader présumé des personnes arrêtées en Egypte, un Libanais identifié comme Sami Chehab, était bien membre de son mouvement et qu##il s##y trouvait en “mission logistique” afin de faire parvenir du matériel militaire aux Palestiniens de Gaza.
Le quotidien pro-gouvernemental Al-Ahram a rapporté mardi dernier que Chehab a avoué avoir planifié trois attaques simultanées contre des touristes, surtout israéliens, à Dahab, Taba et Noueibaa, des stations balnéaires du Sinaï.
Le Libanais aurait affirmé que le Hezbollah avait commandité les attentats pour venger la mort d##Imad Moughnieh, un haut dirigeant du parti assassiné à Damas en février 2008. Le Hezbollah accuse Israël de l##avoir tué.
Mais selon l##avocat de certains suspects, qui a assisté à l##un des interrogatoires de Sami Chehab, ce dernier a dit avoir reçu l##ordre de suivre les mouvements de touristes israéliens et de surveiller le trafic du canal de Suez après la mort de Moughnieh.